La Corée lutte contre le meuporg

Lu sur 01net.com

Pas de MMO avant la prière du soir
La Corée du Sud est de loin le pays où la proportion de joueurs de MMO est la plus importante, un statut à part qui a fait de l'addiction vidéoludique un sujet récurrent dans le débat national. Depuis des années, la presse fait ses choux gras des faits divers liés à ce problème, dont certains particulièrement sordides comme celui (publié en mars dernier) d'un couple de joueurs coréens qui ont laissé leur bébé mourir de faim alors qu'ils pouponnaient une créature virtuelle dans l'univers du jeu Prius Online. Il n'en fallait pas plus pour que le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme sud-coréen ne mette les pieds dans le plat, en imposant une mesure spectaculaire touchant les joueurs de moins de 19 ans.
Une liste noire très partiale
Au total, trois titres se verront imposer un couvre-feu de six heures pendant la nuit. Les joueurs concernés pourront choisir le créneau horaire de leur « blackbout » : minuit-6 heures, 1 heure-7 heures, 2 heures-8 heures. Autre mesure complémentaire, qui vise 19 des MMO les plus populaires, totalisant près de 79 % du marché local : les parties « qui s'éternisent » (au-delà de six heures de jeu) seront également la cible d'un fort ralentissement de la connexion, ce qui devrait avoir pour effet de les rendre impraticables.
Selon les autorités, les critères retenus dans la sélection des titres concernés prennent en compte l'investissement en temps et en argent « demandé » au joueur. L'annonce a déjà suscité de nombreux remous dans l'industrie, certains éditeurs s'étonnant du fait que Lineage, l'un des titres les plus populaires en Corée, échappe à toute sanction. Résultat d'un examen minutieux, ou d'un habile lobbying de l'éditeur NCSoft ?
Une telle mesure est rendue possible par la mise en place d'une politique d'enregistrement obligatoire des usagers, qui permet ensuite au régulateur d'imposer des restrictions selon un processus sélectif plus ou moins arbitraire. Les nouvelles régulations devraient prendre effet cet été. Reste à voir si les joueurs sauront trouver des moyens de contourner ces limitations. En France, le débat actuel sur « l'identité numérique » obligatoire, s'il était suivi d'effet, pourrait ouvrir la voie à des mesures similaires.


L'idée n'est pas foncièrement mauvaise même si on dérive lentement vers un système à la "Big Brother" qui contrôle nos faits et gestes sans nous laisser de libre arbitre. Encore une fois, on restreint les libertés en partant d'une bonne intention. Il est plus simple d'interdire et de sanctionner que d'éduquer et de se demander pourquoi les gens passent autant de temps en ligne (crise éco, manque de confiance en l'avenir, guerre, crise climatique, ascenseur social en panne etc etc)

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